par Nicole Yancey, Alliance Française de Norfolk
Les grand-mères portaient un tablier par-dessus leurs vêtements pour les protéger. Il était souvent en coton noir. Le principal usage du tablier était donc de protéger la robe, mais en plus de cela: Il servait de gant pour retirer un plat brûlant du fourneau, bien avant l’invention des "mitaines à fourneau". Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants et, à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses sales. Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les œufs, les poussins à réanimer, et parfois les œufs à moitié éclos, qu'elle déposait dans un fourneau tiède afin de faciliter leur éclosion.
Quand il y avait de la visite, le tablier servait d'abri aux enfants timides d’où l’expression : «Se cacher dans les jupons de sa mère». Par temps chaud, alors qu’elle cuisinait devant le poêle à bois, elle y épongeait la sueur de son front.
Ce bon vieux tablier faisait aussi office de soufflet, alors qu’elle l’agitait au dessus du feu de bois pour le ranimer. C'est lui qui servait à transbahuter pommes de terre et bois sec jusque dans la cuisine. Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes. En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les prunes et les pommes tombées de l'arbre. Elle l'utilisait aussi pour sortir la tarte aux pommes du four et la poser sur le rebord de la fenêtre, afin qu'elle refroidisse !
On penserait ajourd'hui à la quantité de microbes accumulés sur ce tablier en une seule journée: en fait, la seule chose que les enfants aient attrapés à cette époque au contact de ce tablier est beaucoup d'amour !
No comments:
Post a Comment
Thank you for reading the AFC blog!